Il était une fois un homme du nom de Dango. Il était un jardinier passionné qui cultivait un vaste espace avec amour. Chaque matin, il arrosait ses plantes en puisant de l’eau du puits à l’aide d’une corde et d’un seau.
Cependant, un jour, à son grand désarroi, il découvrit que des bêtes avaient ravagé son champ. Toute sa récolte avait été dévorée.
Dango ne savait que faire. Il rencontra alors une tortue qui lui conseilla :
« Monte la garde le soir, et tu pourras surprendre les animaux qui viendront dévaster ton champ. »
Dango, plein de gratitude envers la tortue, suivit son conseil.
La nuit venue, Dango monta la garde et fut stupéfait de découvrir une hyène, un loup et un hippopotame en train de dévaster son champ.
Pris de colère, il frappa la hyène qui s’enfuit. Malheureusement, son coup atteignit également la tortue.
Mais, au lieu de se plaindre, la tortue se mit à chanter d’une voix mélodieuse :
« Louloulou way laniyè
Lalala way laniyèèè
Ngoutoutou ngouroutou
Ngotobiyo kala katoum
Ninini kantounaa Abakoura
Mallom dalla yèèè
Ndoundou wagui lalaaa
Ndoundou wagui lalal mayo »
Le jardinier, ému par la chanson, demanda à la tortue comment cela était possible. Elle expliqua que chaque coup sur sa carapace déclenchait cette mélodie. Émerveillé, Dango décida de partager cette découverte avec le Sultan. Devant le Sultan, la tortue révéla son talent, enchantant tous ceux présents avec sa voix envoûtante. Le sultan, étonné, demanda où étaient les commandes de cette « radio » particulière.
La tortue expliqua qu’il suffisait de frapper sa carapace pour qu’elle chante.
Dango, frappant à nouveau, fit ressurgir la douce mélodie.
« Louloulou way laniyèèè
Lalala way laniyèèè
Ngoutoutou ngouroutou
Ngotobiyo kala katoum
Ninini kantounaa
Abakoura
Mallom dalla yèèè
Ndoundou wagui lalaaa
Ndoundou wagui lalal mayo »
Le sultan, émerveillé, voulut en savoir plus. La tortue proposa de chanter encore plus agréablement devant le fleuve. À nouveau, elle émerveilla tout le monde avec sa voix. Cependant, elle ajouta qu’elle pourrait offrir une performance encore plus étonnante si on l’emmenait au milieu du fleuve.
Une pirogue fut apportée, et une fois au milieu du fleuve, la tortue sauta
dans l’eau et disparut, laissant derrière elle la douce mélodie résonner dans l’air.
